« La beauté dans la dans née de la rencontre entre deux corps : celui du spectateur et celui du public »
Matt Mattox
Nous aimons beaucoup cette citation de Matt Mattox le père du jazz moderne. L’intensité esthétique et émotionnelle née en effet de ces corps qui se rencontrent et s’entrechoquent sur l’espace scénique.
La scène un espace de fuite
La fuite dans la danse est le résultats d’une construction chorégraphique intense. Les corps sont placées puis se déplacent de leur propre gré. C’est une mise en abîme de la question humaine fondamentale posée par la religion : sommes-nous maitres ou esclave? Peux-t-on exercer notre libre arbitre dans une pensée qui intime l’idée de destin ?
La danse c’est la mise en scène de cette tension.
La danse en effet n’existe pas que dans la scène : la performance commence avant. Le jeu entre le chorégraphe et ses danseurs participe de l’esthétique du genre dans son ensemble. L’histoire de la pièce contribue à la réalisation de l’élément artistique. En être conscient c’est dépasser le cadre étriqué de la performance scénique et permet de s’inscrire dans une temporalité plus vaste : le temps et l’espace se diluent et s’ouvrent.
La fuite
La danse est fuite. Comme l’art l’est aussi en général. Dans cette frénésie de production, l’art doit se réfréner de devenir justement un produit lui-même : une chose qui s’échange et s’achète et se reproduit. si l’art est de longue date menacé dans son essence par l’industrialisation des pratiques, la danse apparait parfois comme un bastion de résistance. On voit il est spur les supers productions; les comédies musicales, mais l’intimité du genre lui confère de fait une part plus protégé de la pression de masse. Fuir, c’est donc abandonner la société mercantile.
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